Il y a des photos où j’ai envie de vous raconter le comment, le pourquoi, la technique, la mise au point, la focale, le temps d’exposition, ce qui m’a plu, où j’étais, avec qui… que pour faire la photo, j’ai empilé deux palettes, installé mon trépied, tout ça pour être à la bonne hauteur pour avoir une photo droite, bien alignée et tout et tout, et que je serais bien montée sur une poubelle pour vraiment prendre de la hauteur mais évidemment ce jour-là, j’avais mis une belle jupe et des talons tout à fait adaptés pour ce genre de cabriole… ou alors je ne vous dis rien… Et je vous laisse imaginer le sujet de ma photo et tout ce que j’ai fait pour capturer cette image aujourd’hui sous vos yeux.
Très énigmatique, mais on y ressent l’éclatement des références temporelles et locales menant vers la la dissolution. J’y voit aussi un rapport au temps centré sur le présent, un mode véritablement inédit de régulation du flux, et une totale fragilisation de l’identité binaire. La raison comme totalité … Bref, digne d’une peinture post moderniste. Bravo