Inconditionnelle de polar sous toutes ses formes je suis.
Deux livres m’ont filé la frousse de ma vie (presque au point d’aller les mettre dans le congélateur !) : Les Dix Petits Nègres d’Agatha Christie et Tokyo de Mo Hayder.
Vous noterez que ce sont des femmes qui m’ont fait le plus peur, alors que la majorité des écrivains de romans policiers sont des hommes…
Passons, vous n’êtes pas dans mon post féministe.
…
Mais quand même ! Un rapport qualité/ quantité à étudier… J’y reviendrais.
Ce qui me plait dans ces livres et dans les films (polar, thriller, angoisse, suspens…), c’est l’ambiance. Ça me fascine.
Qu’est-ce qui fait qu’une rue vous fait peur, que l’idée de grimper en haut de l’escalier vous paralyse sur la première marche ou encore qu’être dans cette pièce vous picote la nuque et vous dit de faire demi-tour ?
Dans les films, il y a la lumière.
L’atmosphère que l’ambiance lumineuse dégage. Il y en a toujours suffisamment pour que l’on voit mais pas forcément assez pour nous permettre d’être sur que dans un recoin ne se cache pas une menace. Juste ce qu’il faut pour vous donner de quoi laisser courir votre imagination.
Et également les ombres… Comme le monsieur là-haut.
Vous savez, cette lumière rassurante au départ mais qui en réalité déforme et amplifie les gens, les objets, tout ce qui vous entoure. Moi j’étais confiante quand je suis allée l’autre jour au musée d’histoire naturelle à Nantes pour la nuit du Voyage à Nantes. C’est vrai que niveau « j’ai peur », il y avait les serpents dans la pièce d’à côté qui m’avaient mis dans « l’ambiance » justement. Vous me direz que je n’ai rien à craindre, ils sont dans leurs vivarium…
Mais ça se voit que vous n’avez pas lu Harry Potter vous !!!!
Au détour d’une pièce, je relâchais un peu la surveillance vu que j’étais dans la salle des animaux empaillés… Grosse erreur…
Et j’ai croisé une ombre… et là je me suis un peu sentie comme ça :
Dans les livres, c’est l’état d’esprit.
On lit un roman policier donc c’est sur, il va se passer un truc. Mais comment Agatha et Mo (ouais… ça fait un bail que je les fréquente ces deux-là) réussissent à me faire bondir de peur ?!? La mise en condition ?
J’aimerais retranscrire en photo cette ambiance inquiétante ou qui donne suffisamment d’éléments pour faire vagabonder l’esprit jusqu’à l’amener à se poser des questions : qu’est-ce qu’il y a derrière cette porte ? Que se passe-t-il dans cette maison ?
C’est comme quand je tourne en voiture dans un quartier aux rues vides. Je me dis que s’il y a un fait divers qui se passe dans le coin, la personne qui regarde tout le temps par la fenêtre, derrière ses voilages ou ses volets, l’air de rien, dira aux journalistes de « Faites entrer l’accusé » ou « Non élucidé » :« Vous savez, il y avait un truc bizarre, une voiture verte qui passait et repassait dans la rue… elle avait un drôle d’autocollant sur son coffre… pas quelqu’un du coin, ça c’est sur ! »
Mais revenons à mes photos policières…
Alors, je pourrais faire des photos avec vieilles rues pavées un soir de pluie, prise de vue en noir et blanc s’il vous plait, avec un homme en gabardine et chapeau… ah oui, j’oubliais, éclairé par les phares d’une voiture à l’arrêt. Ou alors un peu dans l’esprit de Weegee, ça serait bien 😉
Mais si je trouvais plutôt mon mode opératoire photographique… Qu’en pensez-vous ?